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Toutes les études histologiques et animales mettent en évidence l'intérêt d'une sollicitation mécanique dosée pour obtenir une cicatrice ligamentaire de qualité. Pourtant, en pratique, résine et orthèse peuvent s'associer efficacement !
Voici l’histoire d’un patient sportif et dynamique, victime d’une entorse grave de cheville. Courageux et pressé, il est incapable de limiter l'utilisation de sa cheville. Il enlève son orthèse quelques jours après le traumatisme, dès que les douleurs ont diminué. Après un peu de physiothérapie, son kinésithérapeute surmené lui programme d'emblée de la proprioception en charge et l'abandonne chancelant sur un plateau de freeman. La cheville reste gonflée et douloureuse. Pourtant, sans attendre l’accord de son médecin, il reprend la course à pied, le tennis ou le football. A cinq ou six semaines de l'entorse, une éventuelle échographie de contrôle montre une structure ligamentaire discontinue noyée dans un magma conjonctif sans intérêt fonctionnel. La cheville apparaît assez laxe et son thérapeute espère une bonne maîtrise proprioceptive pour limiter les récidives ! Deux mois plus tard, alors qu'il termine un match de tennis épuisant, son articulation se tord à nouveau violemment. Pour cause, d'instabilité ou de microlaxité, dans quelques années, il faudra prendre en charge son arthrose de cheville !
Bien sûr, le traitement fonctionnel n'est pas l'abandon thérapeutique mais il est des cas où la nature humaine apporte quelques aléas aux protocoles issus des recherches histopathologiques ! Le médecin de terrain le sait bien. Il propose parfois de débuter les 6 semaines de réduction de mobilité articulaire par une immobilisation stricte. En pratique, lorsque l'entorse regroupe de nombreux critères de gravité, à l'issue du GREC, nous commençons le traitement par 10 à 21 jours de résine rigide ou souple. Bien évidemment l'appui et la marche sont autorisées. Ce type de prise en charge permet de limiter l'inflammation et les tractions excessives sur les ligaments. Cette méthode n'exclue pas le travail musculaire et la sollicitation des réflexes de stabilisation pour éviter la perte de force et de coordination. Les articulations indemnes de tout traumatisme sont mobilisées sans limitation.
Pour respecter ces grands principes, le bottillon est inamovible. Il ne monte pas au-dessus du relief inférieur du mollet et ne recouvre pas la totalité des métatarsiens. Le triceps sural et les stabilisateurs latéraux peuvent se contracter. Notre sportif bénéficie sans difficulté de massages de drainage, de stimulations excitomotrices ainsi que de mobilisations distales et proximales. Un travail proprioceptif en charge progressivement croissante débute précocement sans risque. Le blessé est invité à faire du vélo car cette activité tolère parfaitement une cheville bloquée à 90°. De cette façon, il conserve une bonne forme cardiovasculaire. Les contractions isométriques ou en courses courtes des muscles de la jambe et du pied réduisent le risque d'adhérence. Il peut aussi faire de la musculation des membres inférieurs sans appui (en chaîne ouverte) en insistant sur le freinage de la charge (à prédominance excentrique). Ainsi, notre athlète n'est pas gêné par sa résine et souffrira moins de courbatures à la reprise de la course.
Après 10 à 21 jours, à l’ablation de résine, nous avons souvent le plaisir de constater que la cheville est belle ; souvent moins gonflée, moins douloureuse qu'après 3 semaines de traitement fonctionnel mal suivi ! Pour atteindre les 6 semaines d’immobilisation relative, nous prescrivons une orthèse de cheville type Bauerfeind AirLoc pour 20 à 35 jours. Voilà qui permet de poursuivre plus activement la mécanisation. Une orthèse gonflable permet d'ajuster au mieux la contention à la morphologie de chacun et à l'empattement résiduel de l'articulation. En enlevant l'orthèse pendant les séances de rééducation, le kinésithérapeute travaille directement la cicatrice ligamentaire. Le renforcement dynamique commence sans difficulté. La rééducation proprioceptive s'effectue avec orthèse pour les exercices contraignants puis sans orthèse pour les techniques moins complexes.
Equipée de son orthèse, notre sportif peut désormais utiliser des appareils imposant des mouvements de flexion / extension de cheville. L'orthèse est moins gênante quand ses extrémités basses sont fines et ne déforment pas la chaussure de sport. De nombreux simulateurs existent dans toutes de fitness et on les retrouve fréquemment en salle de kinésithérapie. Ainsi rameur, steppeur et ellipteur s'inscrivent progressivement dans le programme. La gestuelle se rapproche peu de peu de celle de la course à pied. Loin d'agresser la structure ligamentaire, ce travail contribue efficacement à mécaniser la cicatrice. A environ 4 semaines du traumatisme, notre patient trottine quelques minutes avec son orthèse, sur tapis ou sol régulier. Initialement, il s'agit plus d'une rééducation à la course que d'un entraînement. Parallèlement, il peut travailler intensément sur les autres appareils
Avec orthèse, les footings se font plus rapide et plus prolongés. Une orthèse comportant une semelle élastique semble mieux tolérée. Peu à peu, si la cheville ne présente ni douleur ni gonflement, l'orthèse est enlevée pour la course sur tapis ou sur sol régulier. Les séances de retour sur le terrain commencent parallèlement. Tout en affûtant la condition physique de notre sportif, cette étape constitue une véritable kinésithérapie proprioceptive grandeur nature. Le ligament achève sa mécanisation et acquiert les caractéristiques tissulaires indispensables à sa mission spécifique. Les déplacements latéraux débutent sous couvert de l'orthèse. Cette dernière est conservée pour réaliser les nouveaux exercices, elle est progressivement enlevée quand les mouvements sont maîtrisés.
Enfin, notre patient renoue avec son sport préféré à environ 6 semaines du traumatisme … quand la cicatrice histologique s'achève. Si notre sportif est inquiet, porter une orthèse de qualité, bien tolérée, permet d'effectuer les premiers entraînements avec plus de sécurité. Dans le feu de l'action, elle informe les coéquipiers et les adversaires que ce joueur revient de blessure. La confiance revenue, notre sportif oublie rapidement de mettre son orthèse. Parce qu'il est en forme, il reprend la compétition dans la foulée : il a gagné du temps ! De plus, sa cheville n'est ni gonflée, ni laxe. Elle est indolore et stable. En cas d'entorse grave, le cocktail résine puis orthèse associé à rééducation précoce et entretien physique se révèle souvent très efficace !
Rodineau J., Saillant G. 2003
La lésion ligamentaire périphérique récente
Masson Ed.
Ménisque - L’arthroscopie du genou est la technique de référence des lésions méniscales du genou. L’objectif est de traiter la lésion méniscale (déchirure, fissure, languette, anse de seau …) en étant le moins traumatique possible pour le genou et le plus conservateur pour le ménisque.
L’objectif de cette opération est de réaliser une reconstruction anatomique du LCA, en utilisant une autogreffe (tendon du patient) sous contrôle arthroscopique. Le principe de TLS est d’utiliser un seul tendon ischio-jambier en greffe courte. Fiche technique de la ligamentoplastie du LCA au DIDT TLS.
Intervention chirurgicale: Le principe de l’opération est de réparer le ligament croisé antérieur (LCA) rompu par une autogreffe os tendon os prélevée sur le tendon rotulien. Intervention réalisé sous anesthésie locorégionale ou générale avec un garrot.